English Version
This article is a case study about the use of personal data. It does not prejudge the values of the company Power or its founders.
On 9th May 2019, the reporter Luc Bronner published an article about a complaint made by the newspaper Le Monde regarding the publication of several documents containing data related to some public personalities and their opinions on glyphosate.
On 31st August 2019, Le Monde published an article (which you can access here) containing a PowerPoint slide that placed different people on a map according to their opinion on glyphosate.
We used this image published by Le Monde but we chose to hide the names, which were also blurred by the newspaper in their article. The full document counts 200 names, mostly journalists (more than half of the people mentioned) and public personalities from different areas (politics, science, trade unions). Even though Le Monde blurred the names, we could easily read the exact names of the people mentioned in the article.
This slide is nothing more than a power map (“carte d’influence” in French).
In this article by Le Monde, we can read that "The Penal Code prohibits the creation of any personal database containing the political and philosophical opinions of a person without his or her consent".
This story has been related a lot in the news, and when we started digging on this topic, rather than tackling the validity or the ethical aspects of this power map, we started to wonder whether this power map was legal and compliant with GDPR.
This story involves several companies:
· Monsanto, who asked the firm Fleishman-Hillard to build an influence map about glyphosate in 2016
· Fleishman-Hillard, the lobbying & PR firm hired by Monsanto to produce this document
· Publicis who created this document with Fleishman-Hillard (you can notice that on the slide, Publicis’ logo appears and not Fleishman Hillard’s)
· Le Monde who got hold of the document (because it was “leaked” within Fleishman Hillard) and wrote these articles
· France 2 who also gold hold of the document
To help you guess who will be the great loser in this story,, here is an extract of the GDPR regulation (which you can also access here):
1. The processing of personal data revealing racial or ethnic origin (editor's note: the document contains photographs), political opinions, religious or philosophical beliefs or trade union membership[...] is prohibited.
2. Paragraph 1 (editor's note: above) shall not apply if[...] the processing relates to personal data which are clearly made public by the person.
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French Version
Cet article est une étude de cas sur l'usage de données personnelles, qui ne préjuge pas des valeurs portées par la société Power et ses fondateurs.
Le 9 mai 2019, le journaliste Luc Bronner publie un article concernant une plainte déposée par le journal Le Monde contre X après la découverte de documents consignant des données de personnalités et leur opinion sur le glyphosate.
A la date d’écriture de ce post, le 31 août 2019, vous trouv(i)ez l’article du Monde en cliquant ici, et vous y voyez une slide power point positionnant un certain nombre de personnes en fonction de leur position sur le glyphosate :
Nous avons ici repris l’image publiée par Le Monde et nous avons volontairement masqué les noms des personnes qui apparaissaient floutés dans l’article du Monde. Le document complet ferait apparaitre 200 noms, essentiellement des journalistes (plus de la moitié) et des personnalités politiques, scientifiques, syndicales. Nous avons pû de notre côté très facilement lire les noms exacts des personnes dont les noms avaient été floutés par le journal Le Monde, malgré le floutage.
Vous constatez que la slide représente ni plus ni moins qu’une poWer map ®, ou en français « Carte d’influence » ou encore « Carte de pouvoirs ».
En complément, vous pouvez aussi lire cet article (encore du Monde en cliquant ici) où on lit que « Le code pénal interdit la constitution de toute base de données à caractère personnel faisant apparaître les opinions politiques et philosophiques d’une personne sans son consentement ».
Cette histoire a fait beaucoup de bruit et lorsque nous nous y sommes intéressés, nous nous sommes posés quelques questions, non pas sur le bien-fondé de cette power map, ni sur son caractère éthique ou moral, mais sur son caractère légal et sa conformité (ou non), et notamment à la GDPR (General Data Protection Regulation) ou RGPD en français.
Dans cette histoire, plusieurs entreprises sont concernées :
· Monsanto qui aurait mandaté le cabinet Fleishman-Hillard sans doute en 2016 pour conduire une analyse d’influence sur le glyphosphate.
· Fleishman-Hillard, le cabinet de lobbying et de relations publiques engagé par Monsanto et qui a donné lieu à la production de ce document
· Publicis qui aurait participé à la création du document aux côtés de Fleishman-Hillard (vous noterez au passage que c’est le logo de Publicis qui apparaît sur l’image publié par Le Monde, et pas celle du cabinet Fleishman-Hillard )
· Le Monde qui se serait procuré le fameux fichier (en raison d’une « fuite » au sein du cabinet Fleishman-Hillard), et qui est l’auteur de l’ensemble des articles.
· France 2 qui se serait aussi procuré le fichier.
Pour vous aider à deviner qui sera le grand perdant dans cette histoire, nous vous invitons à consulter le règlement européen sur la protection des données en cliquant ici et sur lequel on peut lire :
1. Le traitement des données à caractère personnel qui révèle l'origine raciale ou ethnique (ndlr : le document contient des photos), les opinions politiques, les convictions religieuses ou philosophiques ou l'appartenance syndicale […] est interdit.
2. Le paragraphe 1 (ndlr : ci-dessus) ne s'applique pas si […] le traitement porte sur des données à caractère personnel qui sont manifestement rendues publiques par la personne concernée;
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